samedi 11 juillet 2009

DE LA MONGOLIE AU CLOITRE DE MOISSAC






HUUN HUUR TU.. . comme c'est indiqué sur le programme, cela veut dire : "étrange phénomène de diffraction de la lumière"... ceci pour comprendre la suite en ce cloître marqué par mille ans de vie spirituelle. Quel meilleur lieu en effet pour écouter les voix shaman, que ce carré de pelouse et ce grand cèdre sacré qui n'ont rien à voir avec les steppes de Touva... mais...
Ces musiciens utilisent avec tact la technique vocale du Khöömei (chant diphonique), l'igyl, instrument à archet légendaire, orné d'une tête de cheval, les guimbardes, le toschpulur, sorte de banjo mongol, ou le tungur (grosse percussion des chamans). Une guitare, jouée avec maestria par Sayan Bapa, apporte une touche méditative aux ballades.
La diffraction, ce soir n'était pas dans la lumière mais dans l'éclatement de tout ce que peut générer la gorge, au delà de la voix,des cris, des sons... vagues vocales éclatées contre les chapiteaux de pierre dans le tonnerre sourd d'une apocalypse nouvelle... ce qui n'est pas sans rappeller le dernier concert de Marcel Pérez autour de l'Apocalypse de Moissac...
Un concert magnifique.

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